INFORMATIONS PRATIQUES
Les lieux :
- École Nationale Supérieur d’Architecture (ENSA), 6 quai François Mitterrand, Nantes
- ADELIS, 9 bd Vincent Gâche, Nantes
Les dates :
LA SESSION :
• À l’ENSA : les 25 novembre et 16 décembre 2023 ; 13 janvier, 27 janvier (en visioconférence), 10 février, 16 mars, 13 avril, 25 mai 2024.
LA CONVERSATION :
Le 8 juin 2024, à ADELIS.
Il sera assuré par Gilles Chatenay, Dr Jean-Louis Gault, Dr Bernard Porcheret, Éric Zuliani
Lecture de « D’une question préliminaire à tout traitement possible de la psychose », Écrits, Éditions du Seuil, 1966, de Jacques Lacan.
1ère Séance : Vers Freud, Psychologie/Analyse linguistique, p. 531-540.
2ème Séance : Après Freud, Imaginaire/Symbolique, p. 541-547.
3ème Séance : Avec Freud (1), Le schéma L, alinéas 1 à 5, p. 547-551.
4ème Séance : Avec Freud (2), Le schéma R, de l’alinéa 5 (p. 551) à la fin, p. 556.
5ème Séance : Du côté de Schreber (1), La métaphore paternelle, alinéas 1 à 5, p. 557-563.
6ème Séance : Du côté de Schreber (2), La forclusion du père, alinéas 5 à 8, p. 563-568.
7ème Séance : Du côté de Schreber (3), Le schéma I, de l’alinéa 8 (p. 568) à p. 575.
8ème Séance : Post-scriptum, La genèse de la psychose, p. 575-583.
Une équipe soignante propose à un patient de rencontrer un psychanalyste. Qu’attendre de cette rencontre? La surprise est souvent au rendez-vous.
Pour le patient, c’est une occasion rare de venir témoigner de ce qui, pour lui, est un impossible à supporter. Pour l’équipe soignante, des éclairages nouveaux peuvent être apportés sur certaines butées que rencontre la prise en charge. De même, des questions concernant les modalités de la stratégie thérapeutique sont soulevées.
Pour les participants et le psychanalyste, tout en se laissant enseigner par les propos du malade, ils peuvent chercher à se repérer au plus près de la structure.
Une présentation clinique a lieu régulièrement dans un service de psychiatrie adulte de l’Hôpital Saint-Jacques à Nantes.
La participation au module fait l’objet d’une inscription (voir dans le bulletin d’inscription à la session), qui vaut engagement à respecter le secret médical et à être présent régulièrement.
Pour étudier des textes parfois complexes, il est souvent plus fécond de le faire à plusieurs. La Section Clinique de Nantes aidera les participants qui le souhaitent à se rencontrer pour former des petits groupes, dits “cartels” : entre trois et cinq se réunissent, et font appel à un autre, le “plus-un”, qui comme eux travaille les textes, mais de plus veille au questionnement de chacun. Les cartels ainsi constitués pourront se déclarer à l’École de la Cause freudienne s’ils le désirent – se déclarer auprès de ce tiers permet d’adresser son travail en dehors du groupe, et de contrer les effets de colle et de dissensions imaginaires qu’implique tout groupe.
De 11 h à 12 h et de 13 h à 14 h.
Ce sont des séminaires d’entretiens sur la pratique, qui se déroulent à partir de séquences, de cas ou de points d’achoppements présentés par les participants ou les enseignants. Le thème de cette année les orientera. Ces séminaires d’élucidation clinique s’intéressent bien sûr à la psychanalyse et aux différentes psychothérapies, mais aussi, par exemple, aux pratiques des médecins, des infirmiers, des éducateurs, psychomotriciens, orthophonistes, assistants sociaux, enseignants, etc.
Toutes peuvent relever d’un abord clinique, dans la mesure où elles ont affaire à des sujets : la clinique de la pratique, c’est la clinique des réponses que le sujet y apporte. Poser que le sujet répond, plutôt que de dire qu’il réagit à la pratique, c’est d’abord mettre l’accent sur sa position, et en fin de compte sur sa position dans la structure : névrotique, perverse ou psychotique. C’est aussi, puisque toute réponse s’entend entre refus et consentement, en signifier la dimension éthique. Et enfin, c’est souligner que le sujet ne fait pas que mobiliser ses défenses, mais qu’il élabore des constructions et fait des trouvailles : la clinique authentique ne se résorbe pas dans le déficit.
L’élucidation des pratiques, à travers les séquences, les cas et les points d’achoppements présentés, vise la mise en lumière du sujet comme réponse. Il est permis d’espérer que du même coup la pratique en soit éclairée.
De 14 h à 16 h.
Comme pour les séminaires d’élucidation des pratiques, les participants sont réunis en plusieurs groupes. À chaque séance, deux participants, aidés par un enseignant, posent quelques questions sur les textes proposés, à partir desquelles la discussion s’engage.
Les textes de cette année seront :
S. Freud, « Remarques psychanalytiques sur l’autobiographie d’un cas de paranoïa », Cinq psychanalyses, Puf, 1954 ;
D. P. Schreber, Mémoires d’un névropathe, Points Seuil, 1975.
Histoire de la maladie
Séance 1 :
S. Freud: « Remarques sur (…) un cas de paranoïa », du début jusqu’à C’est dans cette intention qu’il se
mettra à étudier plus à fond l’évolution et les détails du délire, p. 270.
D. P. Schreber : Mémoires… , Analyse linguistique - La langue fondamentale, Chapitre 1, pages 23 à 29
+ pages 144 et 181.
Séance 2 :
S. Freud : De L’expertise médicale souligne le rôle rédempteur et la transformation en femme… (p. 270) à ceci jusqu’à devenir un objet de risée pour le persécuté (p. 278).
D. P. Schreber : L’Autre de Schreber, Chapitre 2 + page 162.
Séance 3 :
S. Freud : De C’est pourquoi, dans presque tout ce qui m’arrive… (p. 278) à celle de l’homme qui tient un tamis sous un bouc qu’un autre est en train de traire (p. 284).
D. P. Schreber : Histoire de la maladie, Chapitre 4.
Essais d’interprétation
Séance 4 :
S. Freud : De Nous allons maintenant tenter de pénétrer le sens de cette histoire… (p. 284) à La persécution que postule le délire sert avant tout à justifier le changement d’attitude émotionnelle de la part du patient. (p. 290).
D. P. Schreber : Féminisation, pages 58 à 63 + pages 131, 193, 224, 226, 228, 229.
Séance 5 :
S. Freud : De De ce point de vue, examinons les relations… (p. 290) à Toutefois nous ne prétendons point pour l’instant connaître l’origine du délire de grandeur. (p. 296).
D. P. Schreber : Miracles du hurlement — topologie de la parole. Chapitre 15.
Séance 6 :
S. Freud : De Pour en revenir au cas de Schreber (p. 296) à la naissance de Pallas Athénée dans l’analyse de l’homme aux rats. (p. 304).
D. P. Schreber : Absence de signification phallique. Chapitre 13.
Du mécanisme de la paranoïa
Séance 7 :
S. Freud : De Nous avons jusqu’ici traité du complexe paternel (p. 304), à peut nous fournir quelques clartés sur le mécanisme du refoulement (proprement dit) tel qu’il prévaut dans la paranoïa. (p. 313).
D. P. Schreber : Le grand ordre de l’univers. Chapitre 9.
Séance 8 :
S. Freud : De Au moment où la maladie atteignit son point culminant (p. 313) à la fin.
D. P. Schreber : Le Dieu de Schreber. Chapitre 12 (+ Sur la nature de Dieu, pages 255 à 265).
De 16 h à 18 h.
Ce sont des conférences cliniques qui traiteront du Lacan psychiatre relativement à sa « Question préliminaire ». Ces conférences sont ouvertes à tous.
LES CONFÉRENCIERS :
Guy Briole, psychiatre et psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP.
Carole Dewambrechies-La Sagna, psychiatre et psychanalyste à Bordeaux, membre de l’ECF et de
l’AMP.
François Leguil, psychiatre et psychanalyste à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP.
Chaque année, nous organisons une Conversation de la Section Clinique de Nantes.
Elle fait partie du programme de la session, mais elle constitue un moment diffèrent des huit samedis où se déroulent séminaires et conférences. La conversation s’organise selon un autre dispositif : quatre séquences, deux le matin de 10h à 12h, deux l’après-midi de 14h30 à 16h30 ; une grande table centrale autour de laquelle sont assis la journée entière auteurs, discutants et enseignants. Disposition concentrique de plusieurs rangées de chaises, chacun pouvant questionner les textes.
Son principe est le suivant : quatre textes cliniques, dont les auteurs sont des participants, sont envoyés 8 jours à l’avance à tous. Chaque texte, lu avant la conversation, est présenté par un premier participant pour en rappeler la logique et souligner quelques traits du cas ; l’auteur lui répond. Puis un second, un discutant, pose une ou plusieurs premières questions. La conversation, d’une heure pour chaque cas, est animée par un collègue enseignant venant d’une autre section clinique invité en tant qu’extime.
Ces quatre cas cliniques sont issus de lieux divers : cabinets, centres de consultations relevant de dispositifs variés (CMP, centre de consultations pour étudiants, etc.), institutions de soins, ou CPCT (Centre psychanalytique de consultations et traitements), un dispositif conçu par l’École de la Cause freudienne pour répondre à la précarité de l’époque contemporaine.
En effet, la psychanalyse peut s’appliquer ‡ des pratiques diversifiées ; si la psychanalyse est sans standards, elle n’est pas sans principes. Cette politique s’autorise des concepts lacaniens de l’acte analytique, du discours psychanalytique, et de ce qui s’enseigne de la conclusion de l’analyse.
En 2023, notre invité extime sera Ligia Gorini, psychanalyste et psychiatre à Paris, membre de l’ECF et de l’AMP.