UN CENTRE PSYCHANALYTIQUE DE CONSULTATIONS ET TRAITEMENTS À NANTES
31, rue des Agenêts, 44000 Nantes
Sur rendez-vous. En-dehors des heures de permanence, laisser un message sur le répondeur.
Tél. : 02 51 13 53 52 ; Courriel
Le CPCT-Nantes a ouvert ses portes en janvier 2007.
Ce Centre, qui veut inscrire son action dans la Cité, propose des consultations et traitements limités dans le temps, et gratuits, qui sont effectués par des psychanalystes. Le CPCT propose une écoute et des traitements qui passent exclusivement par la parole : celui-ci n’est ni un centre médical, ni un centre social, et n’entre nullement en concurrence avec les réseaux institutionnels existants. Les psychanalystes qui interviennent au CPCT sont tous bénévoles.
Un centre psychanalytique dans la Cité, pour des sujets en relation précaire avec la Cité
Un premier CPCT a été créé par l’ECF à Paris en 2003. Il a été suivi d’autres ailleurs en France (Marseille, Lyon, Antibes, Bordeaux, etc.), en Espagne, en Belgique et en Amérique latine. Les CPCT ont fait la démonstration de l’efficacité de leur action concernant les nouvelles formes de détresse sociale. Une évidence s’est imposée : une grande partie de leur public est concernée par l’exclusion, la précarité, la ségrégation et la marginalité.
Par précarité, nous n’entendons pas seulement les précarités sociales, économiques ou politiques (sans-papiers, etc.), mais aussi une précarité subjective. Ces sujets sont souvent en rupture avec les institutions sanitaires ou sociales, et l’offre d’une écoute et d’un traitement limités dans le temps, opérant exclusivement par la parole, peut correspondre à la seule ouverture dont ils puissent se saisir. Celle-ci peut leur permettre d’alléger suffisamment leurs angoisses, leurs inhibitions et leurs symptômes pour qu’ils conçoivent la possibilité d’y apporter une autre réponse que les passages à l’acte sur eux-mêmes ou autrui, l’enfermement dans la consommation de produits, la dépression, l’isolement, l’errance ou la dépendance à l’égard des institutions d’assistance. À travers l’écoute et l’intervention de psychanalystes, ils peuvent opérer un certain repérage de leur position subjective, concevoir l’idée d’une place d’où ils pourraient décider de quelque chose de leur parcours, et commencer à renouer avec le lien social.
Ce que nous pouvons nommer « précarité symbolique » est la conséquence directe du déclin de la fonction paternelle, elle se manifeste d’abord dans le rapport du sujet au symbolique. Elle concerne aussi bien la position subjective des patients que le tissu social, dont les institutions se trouvent en difficulté face aux nouvelles modalités de la souffrance.
Loin d’être nostalgiques, résignés ou indifférents, nous sommes convaincus que nous devons inventer à partir des enseignements de la psychanalyse des formes nouvelles de réponses qui reposent sur une pratique de parole qui porte à conséquences.
Les sujets qui s’adressent au CPCT ont tenté, dans la majorité des cas, de multiples modes de thérapies. Ils sonnent aux portes des CPCT, se disant souvent attirés par les trois termes de gratuité, durée limitée, et traitement par la parole. L’orientation psychanalytique, qui tente de faire valoir la logique subjective à l’œuvre dans le symptôme, l’inhibition ou l’angoisse, permet de répondre à ces appels et favorise souvent un soulagement, un repérage par le sujet de la place qu’il tient dans sa souffrance, ou l’amorce d’un arrimage à la parole qui peut se poursuivre ailleurs.
Devant ces urgences sociales, il s’agit d’inventer une nouvelle réponse au cas par cas et au jour le jour, dans une temporalité adaptée à l’urgence subjective qui traverse les sujets de l’intranquillité contemporaine.
Le dispositif
Le CPCT nantais reçoit des adultes, des adolescents et des enfants. Consultations comme traitements sont gratuits.
Chaque personne s’adressant au CPCT est d’abord, et dans un délai très court, reçue en consultation : un à trois entretiens avec un psychanalyste doivent permettre d’évaluer si un traitement psychanalytique peut être utile à ce moment-là, ou si la personne doit plutôt, par exemple, se faire hospitaliser ou rencontrer un médecin ou un service social, quitte à revenir plus tard. Lorsqu’un traitement est décidé, la personne peut rencontrer un psychanalyste pendant seize entretiens au maximum.
Notre projet nantais se fonde sur l’urgence à répondre. Il se propose, à partir de l’élaboration permanente de sa clinique et de l’évaluation de ses résultats, de témoigner dans la Cité d’une réflexion nouvelle à partir d’une expérience nouvelle.
Il pourra mener des actions de formation auprès de professionnels (intervenants sanitaires, sociaux, etc., mais aussi administrateurs) concernés par le champ de la précarité et au-delà, à travers des journées de formation, colloques, etc.