L. De Vinci, Saint Jean-Baptiste, Musée du Louvre, Paris
Conférence du samedi 30 janvier 2010
L’interprétation peut modifier le symptôme : ce fut le premier argument de la découverte freudienne. Cependant, la psychanalyse transcende la simple visée thérapeutique. Elle vise au-delà. Par ailleurs, modifier un symptôme — sa forme, son impact douloureux — ne revient pas à éradiquer sa fonction. Non seulement il a une dimension inéliminable, mais il est essentiel à la survie psychique de tout être parlant.
Très vite Freud s’intéresse à deux versants du symptôme. D’une part, il se passionne pour l’extraction d’un savoir insu du sujet lui-même — un savoir signifiant, décodé à partir du symptôme, lequel est apaisé en retour. Pourtant, malgré un tel déchiffrage, le symptôme insiste ou revient. Cet écueil amène à dévoiler la seconde dimension de l’affaire, autrement plus robuste à traiter : une satisfaction obscure et méconnue est à l’œuvre au cœur du symptôme.
Cela complique un peu les choses.
Comment soulager la douleur de celui qui ne veut rien savoir des déterminations inconscientes et signifiantes de sa plainte ? Comment soulager celui qui, toujours à son insu, ne peut se passer de la satisfaction libidinale paradoxale inclue dans le symptôme ?
(…)
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