Raphaël (Raffaelo Sanzio dit), La Madonne Sixtine (1514)
Gemäldegalerie, Dresde
Référence majeure du « Cas Dora » de Freud (Cinq psychanalyses)
Raphaël (Raffaelo Sanzio dit), L’école d’Athènes
Chambre des signatures, Vatican
Mentionné par Freud dans L’interprétation du rêve.
Raphaël (Raffaelo Sanzio dit), Parnasse
Chambre des signatures, Vatican
Mentionné par Freud dans L’interprétation du rêve.
Arnold Böcklin, L’île des morts
Kunstmuseum, Bâle
Allusion par Freud aux falaises à la manière de Böcklin dans L’interprétation du rêve, Chapitre V, partie A.
Vittore Carpaccio, Saint-Georges tuant le dragon (1502-1507)
Scuola di San Georgio degli Schiavoni, Venise
« C’est sur ce fait que se fonde l’inflexion pervertie que prend depuis quelque temps la technique analytique. Dans cette optique, on voudrait que la sujet s’agrège toutes les formes plus ou moins morcelées, morcelantes, de ce dans quoi il se méconnaît. On voudrait qu’il rassemble tout ce qu’il a vécu en effet dans le stade prégénital, ses membres épars, ses pulsion partielles, la succession des objets partiels — pensez au Saint Georges de Carpaccio entrain d’enfiler le dragon, et tout autour les petites têtes décapitées, les bras, etc. On voudrait, à ce moi, lui permettre de prendre des forces, de se réaliser, de s’intégrer — le cher petit. » J. Lacan, Le Séminaire, livre II, Le moi dans la théorie de Freud et dans la technique de la psychanalyse, page 286.
Luca Signorelli, Le Jugement dernier
Orvieto
Tableau mentionné par Freud dans le chapitre “Oubli de noms propres” dans la Psychopathologie de la vie quotidienne.
Commentaire de Lacan sur ce chapitre dans Le Séminaire, livre V, Les formations de l’inconscient, Chapitre 3
Moritz von Schwind, Le rêve du prisonnier
Munich
Mentionné par Freud dans L’introduction à la psychanalyse, Chapitre VIII.
Bas-relief de la Gradiva, Pompei
Freud, Le délire et les rêves dans La Gradiva de Jensen
Félicien Rops, La tentation de Saint Antoine
Tableau évoqué par Freud dans Le délire et les rêves dans La Gradiva de Jensen
Francisco Goya, Saturne dévorant un de ses enfants
Tableau évoqué par Lacan dans Le Séminaire, livre IV, La relation d’objet.
Paolo Veronese, Vénus, Mars et Cupidon et un cheval
Galerie Sabauda, Turin
Dans son Séminaire IV, La relation d’objet, page 244, Lacan dit ceci :
« (…) cet élément de flou, qui est en fin de compte ce qui nous apparaît de plus claire dans le phénomène de cette tête de cheval, dont el mystère n’est pas sans évoquer le cheval au-dessus de Vénus et Vulcain dans le tableau de Titien. »
Nous n’avons pas retrouvé ce tableau. Lacan ferait-il une confusion avec le Vénus, Mars et Cupidon et un cheval de Véronèse ? Qu’en pensez-vous ?
Jacopo del Zucchi, Psyche découvre Eros (XVIème siècle)
Galerie Borghèse, Rome
Tableau commenté par Lacan dans Le Séminaire, Livre VIII, Le transfert, pages 265 à 267.
“Mais autour de ce bouquet, venant derrière lui, rayonne une lumière intense qui porte sur les cuisses allongées et le ventre du personnage qui symbolise Eros. Et il est véritablement impossible de ne pas voir ici désigné de la façon la plus précise, et comme par l’index le plus appuyé, l’organe qui doit anatomiquement se dissimuler derrière cette masse de fleurs, à savoir très précisément le phallus de l’Eros.”
Holbein le Jeune, Jean de Dinteville et Georges de Selve (1533), Tableau dit « Les Ambassadeurs »
National Gallery, Londres
Tableau commenté par Lacan dans Le Séminaire, livre XI, Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse, Chapitre 7, L’anamorphose.
Arcimboldo, Le bibliothécaire (1565)
Mentionné par Lacan dans Le Séminaire, livre VIII, Le transfert, Seuil 2001, Chapitre 17, page 284.
Leonard de Vinci, Saint Jean Baptiste
Musée du Louvre, Paris
”À quel silence doit s’obliger maintenant l’analyste pour dégager au-dessus de ce marécage le doigt levé du Saint Jean de Léonard, pour que l’interprétation retrouve l’horison déshabité de l’être ou doit se déployer sa vertu allusive?”. J. Lacan, “La direction de la cure”, Écrits, page 641.
Voir aussi Le Séminaire, livre IV, La relation d’objet, p. 431.
Leonard de Vinci, Bacchus, et La Vierge aux rochers, Musée du Louvre.
« Cet index levé que que nous retrouvons dans toute l’œuvre de Léonard de Vinci, dans le Saint Jean Baptiste, le Bacchus, l’ange de La Vierge aux rochers, et qui est aussi une de ses énigmes. » J. Lacan, Le Séminaire, livre IV, La relation d’objet, p. 431.
Giovanni Batista Tiepolo, Le martyr de Sainte Agathe
Musée d’Art Contemporain de Berlin
”En fait il ne s’agit pas du sein, au sens de la matrice, quoiqu’on mêle à plaisir ces resonances où le significant joue à plein de la métaphore. Il s’agit du sein spécifié dans la fonction du sevrage qui préfigure la castration.”: J. Lacan, « Position de l’inconscient », Écrits, p. 848.
Francisco de Zurbarán, Sainte Agathe, Musée Fabre, Montpellier ; Sainte Lucie, Musée des Beaux-Arts, Chartres
« Quand je vous ai parlé des seins et des yeux à partir de Zurbaran, de Lucie et d’Agathe, n’avez-vous pas été frappés du fait que ces objets a se présentaient là sous une forme positive ? Ces seins et ces yeux que je vous ai montrés sur le plat où les supportent les deux dignes saintes, voire sur le sol amer où se portent les pas d’Œdipe, apparaissent avec un signe différent de ce que je vous ai montré ensuite à propos du phallus, lequel est spécifié par le fait qu’à un certain niveau de l’ordre animal, la jouissance coïncide avec la détumescence (…) C’est parce que le phallus fonctionne dans la copulation humaine, non pas seulement comme instrument du désir, mais aussi comme son négatif, qu’il se présente en la fonction de a avec le signe moins. »
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre X, L’angoisse, p. 205.
Breughel, La parabole des aveugles,
Musée Capodimonte, Naples
« Ce qui fait l’accord des désirs concevable, mais non pas sans danger. Pour la raison qu’à ce qu’ils s’ordonnent en une chaîne qui ressemble à la procession des aveugles de Breughel, chacun sans doute a la main dans la main de celui qui le précède, mais nul ne sait où tous s’en vont. » J. Lacan, « Kant avec Sade », Écrits, p. 785.
Jérôme Bosh, Le jardin des délices
Musée du Prado, Madrid
« il faut feuilleter un album reproduisant l’ensemble et les détails de l’œuvre de Jérôme Bosch pour y reconnaître l’atlas de toues ces images agressives qui tourmentent les hommes. La prévalence parmi elles, découverte par l’analyse, des images d’une autoscopie primitive des organes oraux et dérivés du cloaque, a ici engendre les formes des démons. Il n’est pas jusqu’à l’ogive des angustiae de la naissance qu’on retrouve dans la porte des gouffres où ils poussent les damnés, ni jusqu’à la structure narcissique qu’on ne puisse évoquer dans ces sphères de verre où sont captifs les partenaires épuisés du jardin des délices. » J. Lacan, « L’agressivité en psychanalyse », Écrits, p. 105.
Rembrandt, Popilius et Antiochus
Musée des Beaux-arts, Rennes
« C’est seulement dans la mesure où les êtres sont inertes, c’est-à-dire supportés par un corps, que l’on peut dire à quelqu’un, comme on l’a fait à l’initiative de Popilius –j’ai fait un rond autour de toi, et tu ne sortiras pas de là avant de m’avoir promis telle chose ». J. Lacan, Le Séminaire, livre XXIII, Le sinthome, p. 109.
Velazquez, Diego, Les Ménines
Le Prado, Madrid
Commentaire du tableau par Lacan dans le séminaire « L’objet de la psychanalyse » (inédit), séances des 11, 18 et 24 mai 1966.
Sergeï PANKEJEFF, « L’arbre aux loups »
in S. Freud, « Extrait de l’histoire d’une névrose infantile (L’homme aux loups), Cinq psychanalyses, Paris : PUF, 1954, p. 325.
Max et Herbert GRAF, « La petite girafe »
in S. Freud, « Analyse d’une phobie chez un petit garçon de cinq ans (le petit Hans), Cinq psychanalyses, Paris: PUF, 1954, p. 100.
Léonardo da VINCI, La vierge à l’enfant avec Sainte Anne
(dite aussi « Sainte Anne de tierce ») – Musée du Louvre
in S. Freud, Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci, Paris, Gallimard, pp. 138 à 148.
in J. Lacan, Le Séminaire IV, La relation d’objet, Seuil, chapitre XXIV.
Même titre, Carton – National Gallery, Londres
in S. Freud, Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci, Paris : Gallimard, pp. 138 à 148.
in J. Lacan, Le Séminaire IV, La relation d’objet, Seuil, chapitre XXIV.
Le dévoilement du van et la démone ailée – Pompei, La villa des mystères
« Le phallus est le signifiant de cette Aufhebung elle-même qu’il inaugure (initie) par sa disparition. C’est pourquoi le démon de l’ Aìδωζ (Scham [Le démon des pudeurs]) surgit dans le moment même où dans le mystère antique, le phallus est dévoilé (cf. la peinture célèbre de la Villa de Pompéi).
Il devient alors la barre qui par la main de ce démon frappe le signifié, le marquant comme la progéniture bâtarde de sa concaténation signifiante. » J. Lacan, « La signification du phallus », Écrits, p. 692.
Diego Velazquez, La reddition de Breda (ou : Les lances)
Musée du Prado, Madrid
Cité par Jacques-Alain Miller, dans son Cours « Choses de finesse en psychanalyse », le 12 novembre 2008, inédit.
« Je n’ai pas pu ne pas me souvenir de la prophétie de Lacan, formulée par lui dans un moment de pessimisme amer, au moment où son Ecole rechignait à adopter ce qu’il lui proposait, la procédure dite de la passe pour vérifier la fin de l’analyse. Dans ce moment-là, Lacan, comment dire ? un peu déprimé, avait prophétisé que la psychanalyse rendra les armes devant la civilisation et ses impasses. Moi je ne voyais pas ça. Je ne voyais pas ça comme ça. En tout cas, là où j’ai eu à faire quelque chose, je l’ai fait dans l’idée que, les armes, on se les garderait, qu’on ne les rendrait pas. Même avec les baisers du vainqueur, comme dans La Reddition de Breda de Vélasquez. Jamais ! »
Tate Britain, Londres
« Parmi les fleurs avec lesquelles Ophélie va se noyer, il est expréssément mentionné que les dead mens’s fingers dont il s’agit sont désignées d’une façon plus grossière par les gens du commun. Cette plante est l’orchis mascula, et elle a quelque rapport avec la mandragore, et donc avec l’élément phallique. »
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre VI, Le désir et son interprétation, p. 381.
The British Museum
« Cette psychologie qui s’appelle behaviourisme n’est qu’une forme encore balbutiante de la science. Elle semble vouloir imiter le petit ange de la Melancholia de Dürer, celui qui, aux côtés de la grande Mélancolie, commence à faire ses premiers cercles. »
Jacques Lacan, Le Séminaire, livre VI, Le désir et son interprétation, p. 450.
Rouen, musée des Beaux-Arts
J. Lacan, Séminaire VII, L’éthique, p. 162-163.
Pierre-Paul Rubens, Érection de la Croix (1610-1611),
Cathédrale Notre-Dame, Anvers
Palladio,Théâtre, Vicence
J. Lacan, Séminaire VII, L’éthique, p. 162.
Bartolomeo (Suardi) Bramantino, Madonna delle Torri, circa 1520, Pinatoceta Ambrosiana, Milan.
J. Lacan, ouverture de la rencontre de Caracas, 12 juillet 1980. (cliquer pour la lire)
Van Gogh, “Souliers”
J. Lacan, Le Séminaire, livre VII, L’éthique, p. 343-344 :
“Ils sont là, ils nous font un signe d’intelligence, situé très précisément à égale distance de la puissance de l’imagination et de celle du signifiant. Ce signifiant n’est même plus là signifiant de la marche, de la fatigue, de tout ce que vous voudrez, de la passion, de la chaleur humaine, il est seulement signifiant de ce que signifie une paire de croquenots abandonnés, c’est-à-dire à la fois d’une présence et d’une absence pure — chose, si l’on peut dire, inerte, faite pour tous, mais chose qui, par certains côtés, toute muette qu’elle est, parle — empreinte qui émerge à la fonction de l’organique, et, pour tout dire, du déchet, évoquant le commencement d’une génération spontanée.”
Sandro Botticelli, La naissance de Vénus, (vers 1484-1485)
Galerie des Offices, Florence
“Là où nous voyons symboliquement le phallus, c’est justement là où il n’est pas.”
J. Lacan, Le Séminaire, livre VIII, Le transfert, Seuil, 2001, deuxième publication, p. 454.